Forum - Certadhil 3 - Céphalopodhil l'intriguante

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Xüne Syphonn | 20/11/10 23:07

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Cela faisait si longtemps qu'elle n'était pas venue ici. Apparemment rien n'avait changé. Depuis le port on voyait le château des Syphonn, trônant sur le pic le plus élevé de l'île. Celui-ci avait été bâti à même la pierre de la montagne. Il surplombait toute l'île, majestueux, noir, inquiétant. Si l'on pouvait survoler l'île on verrait cette masse énorme qu'elle représente. D'en haut on distinguerait une tête, représentée par le château, puis des ramifications partant de cette tête telles des tentacules s'infiltrant dans la terre. Et, ici et là, quelques globes lumineux tels des yeux scrutant au plus profond de votre être, vous déshabillant d'un seul regard, vous mettant à nu, s'emparant de votre âme jusqu'à ce que vous ne soyez plus, ou plutôt, jusqu'à ce que vous soyez tout en un.

C'est ainsi qu'est Céphalopodhil, ses rues sont les tentacules de Yog, s'insinuant dans la montagne pour rejoindre le Dieu du tout. Mais ceci n'est visible que d'en haut, et peu d'entre vous peuvent se le permettre, et quand bien même vous le pourriez, vous ne voudriez pas voir.
Toute à ses pensées, Xüne ne se rendit pas compte que ses pas l'avaient emmenée devant une maison. La sienne, celle qui l'avait vu naître, grandir puis disparaître. Désormais une autre famille vivait en ces lieux, après tout les disparitions sont légions et le régent a toujours besoin de loger ses fidèles sujets. Elle continua sa route sans s'arrêter plus avant, il ne servait à rien de ressasser des souvenirs et surtout pas maintenant. Tout ce que Xüne espérait c'était que les gardes la laissent passer sans trop poser de questions, après tout elle avait été bannie, et les soldats de Yog savaient très bien obéir aveuglément aux ordres qu'on leur donnait. Yirjö, qui la suivait, sentait sa légère inquiétude, mais il ne la releva pas, il se devait d'être imperturbable, l'entretien qui allait avoir lieu serait primordial.

Ils marchaient d'un pas rapide, sachant parfaitement quelles rues prendre et lesquelles éviter, c'était comme si ils n'étaient jamais partis. Cette île faisait partie d'eux, au même titre qu'ils faisaient partie d'elle. Xüne décida de faire une halte dans un troquet insalubre. Elle avait besoin d'informations avant de se rendre au palais. Et elle savait comment faire pour que les langues se délient. Juste avant d'entrer elle ôta sa cape, la donna à Yirjö et ajusta sa robe. Elle avait relevé ses cheveux en un savant chignon, laissant, ici et là, quelques mèches libres pour souligner les traits de son visage. Elle portait une longue robe moulante noire qui, tout en mettant en valeur la pâleur de son corps, l'enveloppait agréablement, dévoilant ainsi ses formes généreuses. Sa poitrine était sublimée par un généreux décolleté et l'arrière de sa robe découvrait son dos, du haut de sa nuque délicate et parfaitement blanche ornée d'un tatouage poulpeux, jusqu'à la majestueuse cambrure de ses reins. Ostensiblement fendue sur le côté, sa tenue permettrait aux hommes d'apercevoir ses longues jambes.
Elle entra dans le taudis d'un pas assuré. C'était un de ces rades comme il en existe tant de par le monde, sale et enfumé. Les fenêtres étaient si dégoûtantes que même si sur cette île il y avait un peu de soleil, aucun rayon ne pénétrait jamais dans cette gargote.

Elle jaugea rapidement l'assistance qui avait les yeux braqués sur elle. Après tout, ici, ne rentraient que des hommes, les seules femmes étaient les putains que les elfes de yog se payaient afin de tenter d'oublier leur misérable existence. Elle en remarqua deux qui ne la quittaient pas des yeux, et d'un pas chaloupé, elle se dirigea vers leur table.

-Hé !?! Mate un peu le morceau qui vient d'entrer !
-J'crois que cette soirée va être sa fête, j'vais m'la faire et pas qu'un peu !
-Va falloir m'passer d'ssus, mon gars ! Des nibards pareils, j'en veux ! Pis regarde un peu ses jambes, putain, j'suis sûr qu'les mettre en l'air la dérangerait pas, vu la démarche de garce qu'elle se paie !
-Ferme ta gueule, elle vient vers nous !
-Fermer ma gueule ? J'vais t'montrer, moi. Salut ma belle, mon pote et moi on s'demandait si t'avais pas envie d'passer un peu d'bon temps ?

Xüne s'installa à leur table, appuyant sa poitrine sur ses bras pour que les deux hommes n'en perdent pas une miette, puis d'une voix minaude leur susurra :

-Pourquoi pas. Y'a des chambres ici, on s'rait mieux d'dans croyez pas ? Si ça vous fait pas peur d'être seuls avec moi, sinon j'vais voir ailleurs
-Peur nous ?! Tu rigoles. Viens ma belle, tu r'gret'ras pas

Ainsi qu'elle l'avait prévu, voulu, les informations qu'elle cherchait lui furent données en quelques minutes par les hommes subjugués : Les noms des soldats de garde ce soir au palais ainsi que leurs petits secrets. Elle sortit du bouge et revêtit sa cape que lui tendit Yirjö. Deux cadavres exsangues seraient retrouvés un peu plus tard dans l'une des chambres de passe du bouge, mais personne ne s'en inquiéterait, la chose était fréquente dans ce quartier.

« Viens, il est temps »

Ils arrivèrent aux portes du palais quelques minutes plus tard. Xüne s'approcha des gardes et déclina son identité.

« Je suis Xüne Syphonn, Grande Prêtresse de Yog, Matriarche des enfants royaux, que l'on m'ouvre les portes sur le champ ! »

Les deux gardes se regardèrent, se demandant si celle qu'ils avaient devant eux était bien celle qu'elle prétendait être. On sentait leur hésitation, soit ils la croyaient et alors leur devoir était de l'arrêter, elle n'avait aucun droit sur ces terres, soit elle n'était qu'une affabulatrice et en ce cas l'emmener devant le Régent pour y voir plus clair leur coûterait leur tête. Visiblement ce choix était insoluble et aucun d'eux ne bougeait. Jusqu'à ce que l'un d'entre eux se mette à rire, un rire gras, le rire d'un soldat resté trop longtemps sur son sol natal à garder des portes. Le second garde n'en crut pas ses yeux et commença à se poser des questions.

« - Mais tu es fou ?! Si jamais...
-Si jamais quoi ? Tu ne vois pas qu'on nous fait une blague, c'est certainement Tyrel qui a embauché une catin... regarde la, tu trouves vraiment qu'elle ressemble à une Syphonn ? Elle est bien trop vulgaire enfin.»

Et il repartit à rire de plus belle, son collègue quant à lui ne sachant trop s'il devait rire également ou craindre pour sa vie. C'est lorsque Xüne le fixa férocement dans les yeux qu'il su qu'il devait craindre pour sa misérable existence. Elle ne bougea pas mais se retrouva pourtant en un instant devant le garde toujours hilare. Elle dirigea sa main vers lui et sans un mot le souleva de terre. Il cessa alors de rire bêtement.

« - Vraiment ? Vous pensez que je suis une catin ? Vous êtes un sot Ungryl, un sot et un elfe en sursis. Ouvrez les portes sur le champ !!
-Je... je... je ne peux pas, je dois vous arrêter.
-Et comment comptez vous faire ? Je serais curieuse de le savoir, vos pieds ne touchent plus terre, vous avez lâché votre arme et qui plus est, vous venez de vous uriner dessus...
-Je... Je...»

Il tourna la tête vers son collègue, mais ce dernier ne broncha pas, bien plus intelligent qu'Ungryl, il savait qu'il valait mieux obéir.

« - Je ne peux pas vous laissez passer... Si je fais ça, je perds la vie.
-Et si vous ne le faites pas vous la perdez également lui répondit-elle. Vous n'avez guère le choix, mourir de ma main ou bien de celle de vos supérieurs. Ou alors...
-Ou alors quoi ?
-Ou alors je vous lâche et vous vous rendez sur mon navire en partance pour Certadhil, vous y perdrez peut-être la vie... peut-être pas, en attendant vous aurez un sursis.»

Ungryl continuait de fixer l'autre soldat, cherchant dans ses yeux son approbation pour l'une des propositions de Xüne.

« - Je... c'est d'accord, c'est d'accord, se mit à crier le garde. J'accepte.
-Bien. Toutefois, sachez que je sais où vous vous rendez et que si jamais je ne vous trouve pas sur mon navire à mon retour je ferai en sorte que tout le monde sache que vous avez failli à votre devoir. Et vous mourrez...
-J'irai sur le navire, je le jure, j'irai sur le navire...
-Bien, bien, très bien. Et vous, Breglen ? Qu'allez-vous faire, dit-elle en se tournant vers l'autre garde.
-Comment connaissez vous mon...
-Ça suffit, tonna-t-elle, j'ai autre chose à faire. Je sais tout de vous, de vous deux, je connais vos manigances et vos magouilles avec certains valets du château. Mais si vous le voulez j'en parlerai au Régent...
-Non, non, je... je vais faire comme Unrgyl, j'irai sur le navire moi aussi.
-Et bien voilà, vous savez vous montrer raisonnable.»

Ungryl tomba tout à coup, et se releva d'un bond, regardant autour de lui. La femme ne l'avait même pas touché, à aucun moment. Il ne demanda pas son reste et lui et Breglen s'enfuirent en direction du port.

Xüne se tourna vers Yirjö.

« - Tu es prêt ? Nous n'avons plus beaucoup de temps. Le Régent reçoit en ce moment même les doléances de la haute noblesse. Nous savons donc où le trouver.
-Je suis prêt Princesse. Je vous suis.»

Xüne ferma les yeux un instant, puis posa sa main sur un point bien précis de la lourde porte. Celle-ci s'ouvrit en grinçant lugubrement, et les deux elfes entrèrent d'un pas décidé. Ils se faufilèrent dans les couloirs du palais, personne ne vint s'interposer, en fait, personne ne fit attention à eux. Ils étaient là comme tant d'autres et aucun domestique ne vit que la femme qu'il venait de croiser était celle qui avait son portrait exposé dans l'immense hall d'entrée. Ils arrivèrent sans encombre devant la porte de la salle réservée aux doléances. Xüne s'arrêta un instant, prit une profonde inspiration puis entra, suivie de Yirjö. Le fracas que fit la porte en s'ouvrant coupa net les prochaines doléances qui attendaient le régent.

Edité par Xüne Syphonn le 21/11/10 à 10:28

Xüne Syphonn | 20/11/10 23:14

Il fixa d'un air courroucé la femme qui osait pénétrer ainsi dans la pièce, la dévisagea un instant, refusant de croire ce que son instinct lui révélait. Puis ses traits se décomposèrent brutalement, envahis par une stupeur profonde qui rendit son regard vitreux, l'emplissant d'une terreur effroyable. Xüne...elle était revenue...il se leva d'un bond et hurla d'une voix rendue stridente par la peur :

« - Gardes !!! Arrêtez-les immédiatement !! Arrêtez -les »

Aussitôt une dizaine de gardes se précipitèrent sur Xüne et Yirjö, mais en reconnaissant le Princesse ils eurent une hésitation. Le Régent cria de plus belle :

« - Mais arrêtez-les !!! »

Devant les gardes hésitants Xüne prit la parole, un ton haut et fort, un ton autoritaire et intimidant :

« - Vous savez qui je suis, vous savez ce que je peux vous faire si vous approchez d'un pas de plus. Je ne suis pas certaine que faire en une seule journée une dizaine de veuves soit bon pour le futur de Céphalopodhil. Je dois parler au Régent, c'est urgent. »

Puis, baissant d'un ton, prenant une intonation plus maternelle, elle ajouta :

« - Je ne vous veux aucun mal, je suis ici pour faire appliquer la loi. Je suis ici car une nouvelle guerre se prépare. Sur l'île mille fois maudite, Certadhil. »

Elle regarda l'assemblée réunit dans la salle, puis d'une voix qui ne souffrait aucune contradiction elle annonça :

« - Le Régent ne reçoit plus les doléances pour l'instant. Rentrez tous chez vous immédiatement. »

Le Régent restait là, debout, abasourdi par la scène qui se déroulait devant lui. Les yeux écarquillés de la voir, elle, la Bannie, la Maudite, ici, dans son palais. Il n'arrivait plus qu'à bredouiller des phrases incompréhensibles et inaudibles. Les hauts nobles ne se firent pas prier, ils sortirent aussi vite qu'ils étaient certainement entrés en chuchotant des « elle est revenue ! », « Mais que fait-elle là ? », « Certadhil ? Vraiment ? »

Xüne attendit que ne reste dans la salle que les soldats qui l'entouraient encore, la menaçant de leurs armes, avant de s'adresser à nouveau à eux.

« - Je vous le répète, je ne vous ferai rien, si vous sortez. Je ne ferai rien à votre Régent, je veux seulement lui parler. Vous avez ma parole. »

Les gardes ne savaient comment agir, puis l'un deux abaissa son arme, suivi par un autre, puis un autre et encore un. Tous, ils laissèrent leurs armes à terre et sortirent malgré les cris suraigus du Régent qui tentait désespérément de les retenir. Il se mit même à courir vers le dernier des gardes pour tenter de le rattraper, mais ce fut peine perdue. Lorsque l'ultime soldat fut sorti, Xüne ferma la porte à clé d'un geste.
Le Régent restait là, sans bouger, les yeux rivés sur la porte qu'il pensait être son salut. Il n'osait pas se retourner, il ne voulait pas la regarder, certains disaient qu'un seul de ses regards aurait suffit à vous tuer sur place. Et lui, il ne voulait pas mourir.

« - Allons Régent, conduisez vous en homme, vous n'êtes pas une fillette, si ? »

Silence.

« - Décidément vous êtes en dessous de tout. Je me demande comment le Roi a pu vous faire confiance pendant tant d'années. Il suffit de vous regarder vous voir que tout ce qui vous intéresse c'est le pouvoir et rien d'autre. Ha, si ! L'argent également, et les femmes bien sûr. Celles que vous pouvez vous payer naturellement. Aucune femme saine d'esprit, même parmi les elfes de Yog, n'accepterait de partager votre couche ne serait-ce que pour une nuit. Et encore, une nuit c'est trop d'honneur que je vous fais. »

Silence

« - Bien puisque vous ne voulez pas parler, je vais le faire. D'ailleurs, vous n'avez rien à dire. »

Elle se tourna vers Yirjö.

« - Va où tu sais et ramène moi le parchemin. »
« - Oui Princesse, tout de suite »

Yirjö s'éloigna. Xüne se mit à marcher dans la salle, elle s'installa sur le trône du Régent.

« - Où va-t-il, questionna le Régent qui avait retrouvé sa langue mais pas sa superbe.
« - Tiens, vous n'êtes plus muet ! A la bonne heure. Yirjö va chercher un parchemin qui m'est indispensable. Vous me devez des troupes.
« - Des troupes ?! Quelles troupes ? Je ne vous dois rien, vous êtes bannie, vous n'avez pas le droit d'être ici !!»

Xüne se leva d'un bond et tonna :

« - Je prends ce droit ! En vertu d'une promesse, transformée en loi par le Roi Syphonn. Je viens réclamer mon dû. Des troupes pour Certadhil !
« - Quelle loi, quelles troupes ?! Mais ma parole vous êtes complètement folle !! »

Avant même que l'ancien chambellan eu le temps de bouger Xüne se retrouva devant lui, le fixant de son regard noir. Doucement elle commença à lever une de ses mains, une lueur rouge apparut au creux de sa paume. Le régent se liquéfia sur place.

« - Je.... Je... non ce n'est pas ce que je voulais dire...
« - Bien sur que si. Vous le pensez si fort. Vous avez si peur, vous suintez l'effroi à des kilomètres à la ronde. » Elle approcha sa bouche de son oreille, la terreur s'installa dans le regard du Régent, son corps tout entier tremblait.
« - Vous allez me donner ce que je réclame. Sinon je fais convoquer le conseil immédiatement. Et vous savez que le conseil n'aura d'autres choix que de se fier à la loi en vigueur. »

Yirjö revenait, un parchemin en main :

« - Je l'ai trouvé Princesse. »

Il tendit le parchemin à Xüne qui l'ouvrit et le lut rapidement. C'était bien la loi dont elle avait besoin. Sans plus de cérémonie elle donna le parchemin au Chambellan.

« - Tenez et lisez ! »

Ce dernier s'empressa d'exécuter l'ordre qui venait de lui être signifié. Son visage se décomposait à vue d'oeil. Ainsi elle avait raison, il était dans l'obligation de lui donner des troupes. Et s'il ne voulait pas faire trop de remous, il ne pouvait qu'accepter immédiatement. Son poing se serra tellement fort qu'il en devint livide. D'une voix chevrotante de peur et de rage il dit :

« -Parfait ! Puisque c'est ainsi je vais faire préparer les navires et les hommes. Vous pourrez partir dès demain matin avant le lever du jour.
« - Très bien. Qu'il en soit ainsi. Mais je vous préviens ! Si jamais rien n'est prêt demain, je reviendrais vous voir, et ma visite cette fois sera beaucoup moins courtoise qu'aujourd'hui. Suis-je bien claire ?
« - On ne peut plus. Les navires seront prêts demain, comme je l'ai dit.
« - En ce cas je n'ai plus rien à faire ici. »

Xüne fit demi-tour et se dirigea vers la porte qui s'ouvrit avant même qu'elle ne l'eut atteinte. Le Régent resta un instant immobile, puis tout à coup il s'effondra. Les deux elfes de Yog ne se retournèrent pas et repartirent par le même chemin qu'ils avaient pris pour entrer.
Alors qu'ils arrivaient dans le hall d'entrée une domestique les rejoignit en criant :

« - Princesse ! Princesse ! Princesse attendez, attendez moi ! »

Xüne s'arrêta et se tourna vers la femme qui arrivait en courant. Elle reconnut aussitôt Tillia, une de domestiques du Roi Syphonn.

« - Tillia ?! Et bien que vous arrive-t-il ? Vous êtes toute essoufflée.
« - Le roi Princesse, le roi, répondit-elle dans un souffle.
« - Le régent vous voulez dire ? Il va s'en rem...
« - Non Princesse, le Roi Syphonn. Avant de mourir...
« - Reprends-toi Tillia, inspire et calme-toi.
« - Je ne peux pas, répondit-elle en regardant autour d'elle. Puis elle reprit à voix basse. Le roi Syphonn m'a chargé d'un message pour vous avant sa mort.
« - Un message pour moi ?!
« - Oui il a dit : Sous le cercle des clés se trouve la porte. Mais si la clé n'ouvre pas la porte, la porte elle, en est la clé
« - Répète !
« - Sous le cercle des clés se trouve la porte. Mais si la clé n'ouvre pas la porte, la porte elle, en est la clé. Il a dit que vous comprendriez.
« - Hélas je ne comprends pas. Mais cela devait être important pour lui.
« - En effet, il a usé son dernier souffle pour me le murmurer à l'oreille. J'ai fais ce que j'avais à faire je dois partir. N'oubliez surtout pas Princesse, c'est important, pour les Syphonn je crois, pour votre descendance. »

Sans plus attendre Tillia s'en alla aussi vite qu'elle était apparue. Xüne demeura là quelques instants, interdite, ne sachant que penser de cette phrase. Puis elle revint à ses urgences.

« - Viens Yirjö, il est temps pour nous d'y aller. »

Ils rejoignirent le port sans encombre, ici et là ils entendaient déjà la rumeur qui se propageait dans la ville. La Princesse Syphonn était revenue. Intérieurement, cela la fit sourire.
Comme promis, le lendemain avant l'aube les navires quittèrent le port avec les hommes à leurs bords. Xüne envoya des pigeons à ses armées restées sur son île afin qu'ils la rejoignent sur Certadhil. Le voyage fut tranquille et dura quelques jours. Au crépuscule du cinquième jour Xüne vit arriver au loin deux grands dragons rouges. Ils avaient pour ordre de l'accompagner jusqu'à son campement. Les navires débarquèrent non loin de l'ancienne cité de Veilleur Thormir. Puis le voyage se continua à pied pour les troupes, jusqu'au sud ouest des montagnes qui bordaient l'ancien campement de Drazankhar.

C'est là que Xüne installa son campement, accompagnée de Yirjö son fidèle lieutenant, de ses troupes et de deux magnifiques dragons rouges qui veillaient dorénavant sur elle.

(Merci à Noir-feu pour son aide. Le dialogue des deux hommes est le sien, ainsi que plein d'autres petites choses...)

Edité par Xüne Syphonn le 21/11/10 à 10:30

Kärel | 21/11/10 11:43

[HRP : Aide ou pas, c'est vachement sympa :D ]

Kärel, Ombre égarée sur les rives de l'Existence.

Althâr Anthâar | 21/11/10 14:35

Classe...

Sanaga | 21/11/10 21:02

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