Forum - [Certadhil 3 - Aide inattendue]

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Gzor | 10/11/10 17:35

C'était environ une ou deux lunes après son débarquement. Le peuple que Gzor contrôlait s'était installé, depuis environ une semaine. Les nains creusaient la roche et le campement résonnait de coups de pioches. Les tentes allaient bientôt faire place à une cité de pierre. Tout était calme.

Dans la tente de commandement, Gzor étudiait la carte du continent. L'emplacement qu'il avait choisi pour son royaume n'était pas trop inconfortable. Il ne jouxtait, pour l'instant du moins, et autant qu'il pouvait en juger, aucun territoire sous le contrôle d'un quelconque démon ou nécromant maléfique. Les missions d'exploration allaient bientôt le confirmer.

Malgré cela, Gzor fulminait. L'organisation diplomatique établie par les seigneurs du continent depuis l'annonce du départ était ébranlée par des seigneurs méfiants, pensant que la division faisait la force. Certes, des fuites d'information avait eu lieu, mais on recherchait activement la ou les taupe.
Des solutions étaient en cours d'examen. Mais il doutait que cela suffisse à ramener l'ordre.
Gzor soupira. Après tout, c'était le quasi-principe de ce genre d'expéditions.

Il se mit tout à coup à pleuvoir dru, et bientôt la terre se changea en gadoue épaisse dans laquelle on peinait à ne pas s'embourber.
Hadras, chef de l'armée de Gzor, combattant réputé, loyal et farouche, entra.
Gzor se leva et alla vers son général trempé.
«- Comment se déroule l'installation de la caserne ?, demanda-t-il à l'épéiste trempé.
- Eh bien... pas trop mal. Nous avons fini, il ne reste plus qu'à sortir les armes des caisses et à les transporter là-bas.
- Vous devez encore vous occuper des meubles ?, demanda Gzor, un sourire au lèvres.
- Oui, quelques commodes, des tables, des appareils d'entraînement...
- Bon. Quand aurez-vous fini cela ?
- Demain soir, dans le pire des cas.
- Bien. Allez, et faites vite. Il y va de notre sécurité.»
Après s'être incliné et avoir salué son maître, Hadras repartit sous la pluie cinglante.
«- Au fait, Hadras...
- Oui, seigneur ?
- Avez-vous envoyé des escadrons pour marquer les limites de notre territoire ?
- Ils viennent de rentrer, seigneur. Nous avons installés des postes-frontière régulièrement le long de la limite que vous aviez tracé.
- Ont-ils découvert âme qui vive ? Des alliés, des autochtones ?
- Non, seigneur.
- Parfait. Commencez à envoyer des patrouilles, je dirais environ 5 groupes de 3, surveillant les alentours de notre campement. Cela évitera que des espions et autres étrangers ne s'incrustent.
- Bien, dit Hadras en s'inclinant légèrement. Que feront-ils en cas de rencontre ?
- Qu'ils somment l'intrus de partir et de déposer ses armes. S'il refuse, qu'ils le pourchassent et l'abattent.
- Si ce sont des messagers ? Des gens voulant aider ?
- Qu'on me les apporte. J'ai ici tout un stock de potion de vérité. Ils ne résisteront pas longtemps, je saurai tout de suite s'ils sont sincères. Mais désarmez-les quand même, au cas où.
- Bien, seigneur.»
Sur ce, Hadras s'en alla à la caserne. Il fallait terminer l'installation, et organiser ces patrouilles.

Gzor.

Iä, Iä, Cthulhu fhtagn ! Ph'nglui mglw'nfah Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn!

Gzor | 10/11/10 18:26

Les premières patrouilles commençaient à partir. Pour l'instant, rien n'avait été signalé.

Un des groupes de soldats, patrouillant dans une forêt calcinée et brumeuse, se posa un instant. Un des hommes devait enlever un caillou dans sa chaussure.
Immédiatement, un bruit de marche se fit entendre. Les individus le produisant n'avaient sans doute pas la moindre envie d'être discrets.
Les guerriers sourirent. Ils allaient être les premiers à attraper quelque chose, et espéraient bien avoir une bonne récompense.

Un des soldats s'avança, et cria aux quatre silhouettes se découpant dans la brume.
«- Par ordre du seigneur Gzor, veuillez vous identifier !»
Le groupe ne répondit pas. Il continuait à avancer. Leurs petites silhouettes laissaient deviner leur race ; c'était des nains.
Les soldats, lassés par tant d'attente, sortirent leurs épées de leur fourreau et se tinrent prêts à attaquer.
«- Veuillez vous identifier, ou nous attaqueront !»
Le groupe de voyageurs s'arrêta net. Les patrouilleurs remarquèrent une épée battant au flanc d'un des visiteurs.
«- Lâchez vos armes !» , dit le commandant du groupe d'une voix ferme et impérieuse.
Les voyageurs ne firent rien. Ils s'avancèrent et l'un d'eux prit la parole.
«- C'est ici le royaume du seigneur Gzor ?»
Les hommes se regardèrent, étonnés. Leur commandant répondit :
«- Effectivement, vous y êtes. Lâchez vos armes !»
On voyait désormais bien les quatre individus. Leur barbe et leur chevelure était rousse. Ils venaient sans doute des Montagnes du Nord. Leur armure brillante, et de fort bonne facture, était tachée de boue. Ils semblaient avoir voyagé longtemps.
Comprenant qu'ils ne pourraient pas y couper, ils déposèrent leurs armes à terre. Les soldats, se déplaçant vivement, les ramassèrent, et admirèrent leur apparence. Le forgeron n'avait pas chômé.
Le chef des barbus déclama quelque chose, mais il ne fut pas écouté.

Les nains furent plaqués au sol, bâillonnés, menottés et rattachés aux soldats. On appela des renforts pour éviter qu'ils ne s'échappent.
«- Suivez-nous. Nous allons vous mener auprès de notre maître.», dit le chef de patrouille.
Le petit groupe s'ébranla en direction du campement.

Gzor.

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Edité par Gzor le 10/11/10 à 18:47

Noir-feu | 10/11/10 18:34

Très sympa! :)

Kärel | 10/11/10 18:36

On ne bâillonne pas des gens venant des Montagnes du Nord, voyons. Un peu de respect s'il-vous-plaît :p

Kärel, Ombre égarée sur les rives de l'Existence.

Lancwen la Pourpre | 10/11/10 19:04

le nain ca ne se baillonne pas, ca s'embroche :D

Gzor | 10/11/10 21:00

Dans la tente de commandement, Gzor étudiait des récits parlant des deux précédents conflits Certadhiliens.
Soudain, Hadras entra.
«- Seigneur ?
- Qu'il y a-t-il, Hadras ? demanda Gzor, levant un instant le nez des parchemins racornis.
- Nous avons capturés des prisonniers. Des nains, ajouta-t-il. Des soldats les ont interceptés dans la forêt. Nous avons ramené leur armes et leurs affaires.
- Faites les entrer, dit Gzor en se levant, un sourire mauvais aux lèvres. Je meurt d'impatience de voir les premiers imprudents tentant de saboter l'expédition.»

Un quart d'heure après, le détachement de soldats fit son entrée dans la vaste tente.
«- Seigneur, voici les prisonniers ! » déclama le soldat responsable de la patrouille.
Gzor jeta un coup d'oeil aux captifs. Les nains, forcés de se mettre à genoux, semblaient tourmentés et inquiets. Il ne pouvaient parler.
Hadras entra, accompagné de pages tenant à bout de bras un lourd bric-à-brac.
«- Nous avons trouvé ceci sur eux, dit le commandant.»
On déposa les affaires aux pieds de Gzor. Il se leva de son trône, et prit, au hasard, une sacoche. Elle était frappée d'un sceau qui lui rappelait étrangement quelque chose.

Il ouvra la sacoche et répandit son contenu par terre. Un parchemin et quelques bibelots tombèrent.
Gzor ramassa la papier et l'ouvrit. Il lut le texte :

« Noble seigneur,
Je vous envoie ces hommes pour vous soutenir dans votre lutte. Ce sont de très habiles mercenaires, dont je doute qu'ils vous décevront.
Je profite de cette missive pour vous demander de me renvoyer le serviteur que vous aviez choisi de garder avec vous. Il ne faut pas qu'il soit coincé ici durant la guerre.

Amicalement »

Un sceau rouge servait de signature.
Ce sceau, Gzor le reconnaissait : c'était celui de la Dame ayant organisé l'embarquement, ayant fourni les cartes et le mot de passe.
Ses prisonniers étaient en fait des alliés.
Gzor se tourna vers ses hommes.
«- Enlevez-leur leurs entraves IMMÉDIATEMENT !
- Qu'il y a-t-il, seigneur ? demanda le soldat, étonné.
- Faites ce que je dis ! »
Le guerrier s'exécuta prestement.

Les nains, libres, se levèrent.
«- Soldats, dit Gzor, qui est responsable de la capture de ces nains ?»
Les trois membres du groupe de reconnaissance s'avancèrent.
«- Avez-vous écouté, dit Gzor, ayant manifestement de la peine à retenir sa colère, ce que ces étrangers avaient à vous dire avant de leur sauter dessus comme des bourrins !
- Seigneur, je...
- SILENCE ! Avez-vous écouté ces étrangers !
- Non, nous...
- Vous êtes au courant que vous venez de commettre une grosse erreur ? Vous venez d'attaquer un convoi diplomatique de première importance !», leur révéla Gzor, sentant la colère bouillonner en lui.
Les soldats se turent. Ils avaient fait une grosse bourde. Leurs yeux résignés semblait attendre la punition.
Gzor retint sa colère. Ces soldats allaient lui être indispensable. Il ne fallait pas les exécuter. Juste leur passer l'envie de recommencer.
«Qu'on leur donne cinquante coups de fouets », ordonna le seigneur.
Les yeux des fautifs exprimèrent la stupeur, l'étonnement, puis le soulagement. La peine était légère.
Les autres gardes les emmenèrent rapidement à la caserne pour qu'ils reçoivent leur châtiment.

Une fois le silence revenu, il se tourna vers les pages.
«- Remettez à nos invités leur équipement », leur ordonna-t-il d'une voix apaisée.
Les larbins s'exécutèrent, et, dix minutes plus tard, les nains, revêtus de leur plus beaux atours, entrèrent dans la tente et s'agenouillèrent en signe d'allégeance face au trône du souverain.
«- Ainsi donc, vous êtes venus vous joindre à nous.
- Oui, seigneur. Nous vous devons obéissance et loyauté, dit le chef du groupe.
- Mais, dites-moi, votre équipement est bien étrange, constata Gzor avec étonnement. Quelles sont vos capacités avec de tels instrument ? »
Les nains échangèrent des regards, et l'un d'eux répondit :
«- Un pacte magique nous empêche de révéler cela. Nous pouvons néanmoins vous révéler nos classes.»
Deux nains trapus et à la cuirasse très épaisse se levèrent.
«- Nous sommes des Longue Barbe.»
Gzor se demanda quel était ce nom ridicule.
Leurs deux autres confrères, portant une hache, un marteau de guerre et une cuirasse plus légère, se levèrent et dirent :
«- Quant à nous, nous sommes des Brise Fer.»

Gzor était surpris. Ces noms ne lui disaient rien. Néanmoins, la venue de ces troupes d'élite lui donnait le moral.
Il décida de clore cette affaire.
«- Bon, allez à la caserne. Vous êtes désormais considéré comme soldats de mon armée. Vous combattrez en mon nom. Allez, du vent !»
Hadras, qui s'était tenu derrière les nains durant tout ce temps, leur ordonna de le suivre. Il s'enfonça avec eux dans la nuit.
Gzor soupira, et replongea dans l'étude de vieux grimoires. Il fallait encore qu'il prépare les combats.

FIN

Gzor.

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Edité par Gzor le 10/11/10 à 21:17

Ze Pequeno | 10/11/10 21:17

Cette aide vous sera précieuse.

Lancwen la Pourpre | 10/11/10 21:55

Un espion venait au rapport, il chuchota les informations a l'oreille de sa maîtresse. Celle-ci s'exclama :

- Qui a bien pu envoyer des nains en mon nom a un seigneur qui m'est inconnu? Surtout des nains, ces petits nabots, en dehors de certains haineux, ne sont pas dignes d'être sous mes ordres.

Elle prit l'espion par le col.

- Tu repars la-bas tout de suite, et tu trouves qui a pu usurper mon sceau!

L'homme detala sans demander son reste...

Gzor | 10/11/10 21:58

Mais pourquoi m'espionniez-vous ? :o

Gzor.

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Kärel | 10/11/10 22:00

[HRP : Seigneur Gzor, il est déconseillé d'impliquer un joueur dans un RP sans lui demander son avis ;) ou alors j'ai pas suivi :D ]

Kärel, Ombre égarée sur les rives de l'Existence.

Gzor | 11/11/10 17:04

La suite de ce RP est par ici : [Lien HTTP]

Gzor.

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